Ça y est, c’est le grand jour ! C’est la première de l’année à Pierrefitte !
La journée est plutôt ensoleillée, pour une fois…
On se retrouve comme à notre habitude sur la place de l’église, puis on se rend au pavillon de chasse. On boit un café, on mange un pain au chocolat, on discute avec les copains que l’on a pas vu depuis longtemps…
On organise la chasse avec les autres chefs de lignes, notre président et les rabatteurs.
J’aurai personnellement la charge de placer la grande ligne du pare-feu.
Les consignes de sécurité sont énoncées, les postés se préparent silencieusement : l’enjeu de cette chasse se joue ici. En effet le rendez-vous se situe au cœur de ce territoire, et le moindre bruit peut faire décoller les sangliers baugés à proximité, de plus en plus méfiant…
J’amène mon équipe à l’écart et leur explique les dernières consignes, afin d’être discret comme un félin pour la suite des événements.
Une fois arrivé à mon poste, je signale au talkie-walkie ma mise en place.
Peu de temps après, la battue commence. La traque finie sa première partie, des sangliers sont sortis discrètement entre deux postes. Hélas, c’est le problème quand nous ne sommes pas assez nombreux… Un renard est loupé en retour.
Au bout de ma ligne à ma gauche, « sanglier » est annoncé. Une deuxième fois un peu plus près… Puis une troisième fois… Intéressant, et typique. Un sanglier que je suppose seul, prends la traque à l’envers, dans le dos des traqueurs, nez au vent, et remonte toute ma ligne. L’adrénaline est à son comble, j’ai tous les sens en éveil. A ce moment là, ma voisine bouge et je vois s’envoler toutes mes chances d’apercevoir ce noble animal… -Qui décide de rebrousser chemin, et de sauter là encore où il n’y a personne, mais ça, je ne l’appris que plus tard-.
Les traqueurs arrivent face à moi, et font démarrer 2 chevreuils coups sur coups, à 30m de moi. P@*#n de talkie-walkie !
Au lieu de sortir au plus court à mon poste, au vu de la pression, ils préfèrent descendre toute la ligne et se faire tirer au dernier poste. Un serai potentiellement blessé, un contrôle de tir sera effectué sans succès.
Nous nous plaçons pour la seconde traque, qui s’avérera vide.
Il faut maintenant débarder le gibier, prendre les photos, découper : c’est maintenant que le travail commence !
Nous partageons ensuite le traditionnel repas qui s’éternise, et se termine en stand de tir pour ceux qui le désire.